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Louise Godin et l'aventure de l'institut Kegeljan.
11 août 2011

FONDATION LOUISE GODIN : L'AVENTURE DE L'INSTITUT KEGELJAN.

De 1955 à 1969.

Le 26 février 2010, l'institut Kegeljan fête la mise à la pension de Madame Priem qui vient de fêter ses 80 ans, elle est restée 38 années comme comptable dans l'institution.

Ce moment privilégié m'a donné l'envie de partager les grands moments de l'institution, d'autant que les anciens éducateurs et professeurs m'ont prêtés les photos retracant cette aventure humaine de plus de cinquantes années.

Franz Kegeljan ( 1847-1921) épouse Louise Godin en 1868. Il est banquier mais plus connu par les Namurois comme artiste-peintre. Il va peindre de grands tableaux sur la ville de Namur et la citadelle au moyen-âge.

Sous la houlette de Louise Godin ( 1845-1939 ), mère de Fernand Kegeljan (1869-1886) à la mémoire de qui elle crée, en 1889, l'hospice F.Kegeljan au 52, avenue de Marlagne à Salzinnes-Namur, ainsi né la fondation qui existe toujours aujourd'hui. A l'époque, l'hospice accueille des jeunes enfants de la ville "nécessiteux faibles et rachitiques" souffrant de maladies osseuses, il fonctionne comme un sanatorium de pointe dans les affections pédiatriques.

Après la seconde guerre, les pouvoirs publics vont petit à petit prendre le relais de la bienfaisance et la charité pour créer un équipement hospitalier et une prise en charge de l'assistance pubique, puis l'aide sociale entourée par les Soeurs de la Charité.

En 1955, le Conseil d'Administration de la Fondation Louise Godin, confie la gestion de l'institut Kegeljan à la LIgue Nationale pour personnes handicapées (LNH), les Soeurs n'étant plus assez nombreuses pour assumer cette tâche qu'elles avaient menées depuis 66 années.

L'institut se spécialise dans l'accueil et l'éducation de jeunes garçons présentant des déficiences mentales. La LNH reprend la gestion pédagogique et confie la direction à Monsieur Jean Toussaint, sorti de l'école de l' Abbaye d'Aulne. Il convolera en justes noces au plus vite avec Madeleine Koeune, institutrice, répondant ainsi à la philosophie de l'époque qui voulait qu'une famille, installée à demeure dans l'institution, assume cette fonction. Leurs six enfants sont nés et partagèrent la vie institutionnelle.

D'autres pionniers de l'école de l'Abbaye d'Aulne arrivèrent: ils étaient à la fois professeurs et éducateurs partageant de nombreuses heures avec les bénéficiaires du lever au coucher, organisant la vie quotidienne, les apprentissages scolaires et professionnels, l'acquisition de moyens de vie sociale, créant des clubs sportifs ( dont le fameux club de tennis de table ), ainsi que de nombreuses activités de loisirs ( le bataillon des canaris de Namur voit le jour à Kegeljan en 1973 ).

En 1963, les lois créant le Fonds de soins médico-pédagogiques pour handicapés ( Fonds 81) et en 1974, la loi sur l'enseignement spécial, professionnalisèrent le secteur, créant un cadre de subventionnement et un statut professionnel pour les travailleurs.

De 1970 à 1996.

Au début des années septantes, l'institut engage de nombreux éducateurs qui viennent prêter mains fortes aux pionniers qui passeront enseignants à l' EPSIS ( école professionnelle secondaire inférieure spécialisée). Ces éducateurs proviennent de différentes écoles de type temps plein, de promotion sociale et aussi de l'incontournable Abbaye d'Aulne.

Une maison des jeunes " le pic Hardy " est créée à l'institut, elle va organiser des activités pour les bénéficiaires mais aussi ouverte vers l'extérieur et vers la ville de Namur. Un club spéléologique voit le jour, incrit à la fédération du club Alpin. En 1973, Marcel Straet lance le projet " Espoir" et organisera des multiples activités sportives avec la collaboration de la FOH, FSBO, FNSEL, Corpo Namurois, de nombreux jeunes peuvent ainsi pratiquer le sport dans de nombreuses disciplines. Ce sera la période d'activités sportives et culturelles à outrance !

En janvier 84, un incendie, dû à un court-circuit électrique, survient et se propage dans tout le second étage où se trouvait la salle des fêtes et de gymnastique, la maison des jeunes, différents locaux, mais aussi une partie des pièces de vie de la famille Toussaint. C'est une période difficile, tous les travailleurs se serrent les coudes pour donner aux résidents le meilleur d'eux-mêmes afin qu'ils vivent au mieux dans l'institut en travaux. La famille Toussaint déménage vers la citadelle. Un peu plus tard, l'institut reprend des couleurs et on inaugure des nouveaux lieux de vie pour les jeunes ainsi qu'un grand hall pour l'école professionnelle.

Tout autre chose, Guy Vanesse remet du rythme et lance le "Festival du théâtre jeune". L'aventure sur les planches va durer six années et permettra aux résidants et travailleurs de s'exprimer devant un nombreux public venant d'un peu partout en Francophonie participant à ces joutes théâtrales. C'est aussi à cette période, que l'institut fait renaître un ancien jeu de Quilles, installé au coeur des fêtes de Wallonies durant une quizaine d'années.

En mai 1989, tout est prêt pour accueillir Sa Majesté La Reine Fabiola à l'occasion du centenaire de la Fondation Louise Godin. On en profite pour lui présenter les membres du personnel, les nouveaux lieux de vie, l'école, ainsi qu'une exposition retracant la vie sociale du Namurois avant guerre. Les groupes folkloriques du Namurois sont aussi présents et les Namurois auront ce rare privilège de venir voir les tableaux du peintre Franz Kegeljan.

L'aventure se poursuit et Baudouin Roger, devient directeur adjoint de l'IMP en 1987.

Mais le 3 novembre 1993, c'est la stupeur ! Jean Toussaint décède ! De nouveau, l'institution va vivre des moments difficiles, c'est comme un "père" qui disparaît...

C'est un professeur de maçonnerie, Jean-paul Noël qui devient directeur de l'EPSIS Kegeljan.

Rappelons qu'en 1995, l'ancien fonds 81 et le FNRSH deviennent l'AWIPH, Baudouin Roger décide tout doucement de quitter le 52 avenue de Marlagne à Namur...

De 1997 à nos jours.

En septembre 1997, la ferme des Praules prend son envol à Ham-sur-Sambre, accueillant 16 adolescents dans un cadre rural. L'école participe au projet et lance la forme 2.

Le 14 janvier 1999, survient un second incendie mais cette fois criminel qui sera fatal à un résidant. Cela précipitera la direction de quitter définitivement les bâtiments à Salzinnes. Le siège central sera à Namur, rue de bâlart, juste à côté de l'école Saint-Nicolas, nouvelle implantation et nouveau nom pour l'EPSIS Kegeljan.

L'AWIPH ferme les semi-internats et se crée, dès lors, la nouvelle sructure pour adultes handicapés le "Sari " SRA et SRT au sein de l'institut Kegeljan. Le siège social se déplace vers la ferme des Praules.

Le Sari entre dans ses locaux ( aujourd'hui transformés ) dans le village de Le Roux vers 2000.

Tandis que la dernière structure ados va passer de Kegeljan à La PLante avant d'arriver sur son nouveau site à Jambes, chemin du trou perdu. A cette période, Raphaël Lafontaine crée une organisation autour d' Aria qui s'appellera " Nomades" où des jeunes partiront en séjours de ruptures. En juin 2002, Aria devient Azimut.

En 2005, des problèmes financiers obligent le CA à prendre de grandes décisions. Un nouveau directeur est nommé en mars 2006, Marc Stelleman. Sa tâche est de continuer l'aventure humaine de l'institut Kegeljan avec le CA de l'éternelle Fondation Louise Godin.

Au Noms des Membres du Personnel de l'institut Kegeljan, 

Vincent Sacré.

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Commentaires
Louise Godin et l'aventure de l'institut Kegeljan.
  • L'institut Kegeljan est inauguré en 1889 par Louise Godin en l'honneur de son fils Fernand. D'un Hôpital géré par les soeurs de la Charité, il deviendra un institut médico-pédagogique en 1955 pour des adolescents en difficultés. Aujourd'hui, il est subsid
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